Jour 10 - Les écoles de Tachkent - Ouzbékistan . Dernier jour en Asie Centrale

C’est le dernier jour en Asie centrale pour la bande à Ego. Le réveil est matinal comme à l’accoutumée. Les bronches du cachalot commencent à siffler. Difficile de passer à travers un bon rhume, entre l’air conditionné, la pollution et la fatigue accumulés.
On a rendez-vous à 10h au lycée français pour y mener deux ateliers, dessin pour Marina, et chanson pour Stef et moi-même. Thibault, quant à lui, se plonge dans le montage de la vidéo du jour.
Sébastien , le directeur du lycée, nous fait visiter l’établissement. Peut-être un peu conscient de la présence de la caméra, il ne tarit pas d’éloges sur les nouvelles installations : un gymnase tout neuf, des salles de classe réaménagées, un brumisateur dans la cour de récré, etc. c’est vrai que l’endroit est charmant. L’établissement accueille des enfants entre 3 et 17 ans. C’est le cas de tous les lycées en Asie Centrale. Dans celui-ci la plupart des enfants sont francophones. Ceux qui participent aux ateliers ont 5 et 6 ans. Je ne sais pas si ce sont les enfants qui sont moins concentrés ou nous-mêmes qui commençons à être complètement rincés, sûrement un peu des deux, mais nous sommes plutôt contents que l’atelier ne dure qu’une heure.
La pause déjeuner s’effectue à la cantine du lycée. Même menu pour tout le monde : Spaghettis froides à la crème et aux champignons et pommes. J’ai du mal à finir mon assiette. Durant le repas, on discute avec une professeur en FLE (français, langues étrangères). Ici les enfants maîtrisent rapidement plusieurs langues : le russe, l’Ouzbek, le français et l’anglais. Impressionnant !
Un petit café et hop ça repart! On échange les enfants avec Marina. Ceux qui ont fait dessin le matin vont faire de la musique en début d’après-midi avec nous. Et inversement. Thibault, lui, peaufine le montage vidéo et s’introduit parfois dans les classes pour prendre quelques images.
Dans la nôtre, les enfants sont plus jeunes que le matin et maîtrisent moins le français. Ce qui ne les empêchent pas d’entonner avec entrain des « Gla Gla Gla ».
À 14h30, Feruza et Laurent de l’ambassade nous attendent pour nous conduire à l’école 51, une école renforcée en français. C’est d’ailleurs dans cette école que Feruza a effectuer ses études. Petits moments d’émotion quand elle découvre que les fresques de son enfance figurent encore au mur, des phrases comme « je vous salue ma France ». Ce sera notre dernière Masterclass. Les enfants sont plus grands, autour de 12 ans, et nous accueillent à tour de rôle en nous disant un grand bonjour.
Cette fois-ci, toute la bande à Ego est réunie. Pendant que je chante, Stéphane joue des maracas, Thibault des Bongos et
Marina dessine au tableau. Les enfants sont adorables et on consacre nos dernières forces pour animer cette classe.
Au moment des au revoir et, l’émotion et palpable. La tournée d’Ego le cachalot en Asie centrale est sur le point de se terminer. C’était le dernier atelier.
17H. Un taxi nous ramène à l’hôtel et on dit au revoir à Feruza qui aura traduit tous nos échanges à Tashkent en Ouzbékistan. Laurent, quant à lui, nous donne rendez-vous à 18h pour une dernière soirée en ville.
Il nous amène tout d’abord au au magasin « Human House », véritable caverne d’Ali baba d’artisanat en tout genre. Tissus, céramiques, bouquins rares, … à rester scotcher pendant des heures et à y laisser son salaire de tournée… les vendeuses ne regrettent pas d’avoir attendu pour fermer boutique puisqu’on repart tous avec des cadeaux pour un an. On a repéré dans le coin un bar à « craft beer ». En fait c’est une chaîne spécialisée dans les bières et tout ce qui l’accompagne a l’apéro : poisson séché, cacahuète au wasabi. La bière est bonne et Marina paye sa tournée. On en profite aussi pour discuter géopolitique avec Laurent qui a bien bourlingué dans différentes ambassades.
22H: Il commence à se faire tard et on part à la recherche d’un restaurant. On rate de peu un petit resto géorgien qui ferme ses portes. On se retranche sur un resto style Art déco. Il s’agit de commander vite car les cuisines ferment. On nous le fait sentir en nous amenant la note à peine les plats servis. Là dessus Laurent nous ramène à l’hôtel dans les deniers éclats de rires. Il faut dormir quelques heures car demain rendez-vous à 6H20 pour partir à l’aéroport….