Jour 11 - Le retour - une journée dans les airs

Jour 11 - Le retour - une journée dans les airs

Le réveil retentit à 5h45. Je me lève comme un robot avec un rhume bien tenace. Une douche rapide et je rejoins Stef, Thibaut et Marina qui sont devant l’hôtel Uzbekistan à charger les bagages dans le taxi de l’ambassade. Pas de petit dej à cette heure là de servi. Direction l’aéroport.
Gros ralentissement à l’arrivée. Thibaut va chercher un charriot car notre grosse valise a perdu une roue dans l’aventure. Dans l’aéroport, il y a un monde de fou. Au bout d’1H, on enregistre les bagages. On prend soin de les photographier si la mésaventure de l’aller se reproduit.
Avant d’embarquer, je gobe un calmant histoire de planer un peu là haut.
En entrant dans l’avion, Marina est déçue, nos places sont loin du hublot. Elle ne pourra pas admirer les paysages. Elle se rattrape en dessinant tout ce qui lui passe par les yeux… Thibaut s’attelle au montage de la vidéo de la veille, Stef pionce et moi j’essaie en écoutant de la musique.
A la descente, comme je reviens avec une bronchite, grosse pression sur mes oreilles. Aïe aïe aïe …
Escale à Istanbul. Malgré un petit repas dans l’avion, Stef et Thibaut, les deux morfallous, ont faim. On opte pour un kebab qu’on paye le prix du caviar kazakh. Stef s’apprête à acheter des pâtisseries turcs mais il est stopper net quand Thibaut fait la conversion monétaire. Il faut compter 11€ pour 2 petits gâteaux. On aura claquer le budget de 3 jours de repas en Asie Centrale à l’aéroport d’Istanbul.
L’escale est aussi l’occasion d’avoir un peu de wifi et d’envoyer quelques sms aux familles, aux copains et de mettre en ligne la vidéo du jour.
On prend ensuite notre correspondance pour Paris avec 30mn de retard
C’est reparti pour plus de 3H de vol. Même à 16h de l’après-midi, on a le droit à un plateau-repas repas que je laisse à Thibaut, insatiable. Rebelotte, mes oreilles sifflent à la descente. Pas marrant.
A l’arrivée, nos bagages sont bien là, ouf !
C’est le moment de dire au revoir à Marina.
Et dire de retrouver notre bon Sam la bricole qui nous attend a la sortie.
Quelle aventure les amis!


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 10 - Les écoles de Tachkent - Ouzbékistan . Dernier jour en Asie Centrale

Jour 10 - Les écoles de Tachkent - Ouzbékistan . Dernier jour en Asie Centrale

C’est le dernier jour en Asie centrale pour la bande à Ego. Le réveil est matinal comme à l’accoutumée. Les bronches du cachalot commencent à siffler. Difficile de passer à travers un bon rhume, entre l’air conditionné, la pollution et la fatigue accumulés.
On a rendez-vous à 10h au lycée français pour y mener deux ateliers, dessin pour Marina, et chanson pour Stef et moi-même. Thibault, quant à lui, se plonge dans le montage de la vidéo du jour.
Sébastien , le directeur du lycée, nous fait visiter l’établissement. Peut-être un peu conscient de la présence de la caméra, il ne tarit pas d’éloges sur les nouvelles installations : un gymnase tout neuf, des salles de classe réaménagées, un brumisateur dans la cour de récré, etc. c’est vrai que l’endroit est charmant. L’établissement accueille des enfants entre 3 et 17 ans. C’est le cas de tous les lycées en Asie Centrale. Dans celui-ci la plupart des enfants sont francophones. Ceux qui participent aux ateliers ont 5 et 6 ans. Je ne sais pas si ce sont les enfants qui sont moins concentrés ou nous-mêmes qui commençons à être complètement rincés, sûrement un peu des deux, mais nous sommes plutôt contents que l’atelier ne dure qu’une heure.
La pause déjeuner s’effectue à la cantine du lycée. Même menu pour tout le monde : Spaghettis froides à la crème et aux champignons et pommes. J’ai du mal à finir mon assiette. Durant le repas, on discute avec une professeur en FLE (français, langues étrangères). Ici les enfants maîtrisent rapidement plusieurs langues : le russe, l’Ouzbek, le français et l’anglais. Impressionnant !
Un petit café et hop ça repart! On échange les enfants avec Marina. Ceux qui ont fait dessin le matin vont faire de la musique en début d’après-midi avec nous. Et inversement. Thibault, lui, peaufine le montage vidéo et s’introduit parfois dans les classes pour prendre quelques images.
Dans la nôtre, les enfants sont plus jeunes que le matin et maîtrisent moins le français. Ce qui ne les empêchent pas d’entonner avec entrain des « Gla Gla Gla ».
À 14h30, Feruza et Laurent de l’ambassade nous attendent pour nous conduire à l’école 51, une école renforcée en français. C’est d’ailleurs dans cette école que Feruza a effectuer ses études. Petits moments d’émotion quand elle découvre que les fresques de son enfance figurent encore au mur, des phrases comme « je vous salue ma France ». Ce sera notre dernière Masterclass. Les enfants sont plus grands, autour de 12 ans, et nous accueillent à tour de rôle en nous disant un grand bonjour.
Cette fois-ci, toute la bande à Ego est réunie. Pendant que je chante, Stéphane joue des maracas, Thibault des Bongos et
Marina dessine au tableau. Les enfants sont adorables et on consacre nos dernières forces pour animer cette classe.
Au moment des au revoir et, l’émotion et palpable. La tournée d’Ego le cachalot en Asie centrale est sur le point de se terminer. C’était le dernier atelier.
17H. Un taxi nous ramène à l’hôtel et on dit au revoir à Feruza qui aura traduit tous nos échanges à Tashkent en Ouzbékistan. Laurent, quant à lui, nous donne rendez-vous à 18h pour une dernière soirée en ville.
Il nous amène tout d’abord au au magasin « Human House », véritable caverne d’Ali baba d’artisanat en tout genre. Tissus, céramiques, bouquins rares, … à rester scotcher pendant des heures et à y laisser son salaire de tournée… les vendeuses ne regrettent pas d’avoir attendu pour fermer boutique puisqu’on repart tous avec des cadeaux pour un an. On a repéré dans le coin un bar à « craft beer ». En fait c’est une chaîne spécialisée dans les bières et tout ce qui l’accompagne a l’apéro : poisson séché, cacahuète au wasabi. La bière est bonne et Marina paye sa tournée. On en profite aussi pour discuter géopolitique avec Laurent qui a bien bourlingué dans différentes ambassades.
22H: Il commence à se faire tard et on part à la recherche d’un restaurant. On rate de peu un petit resto géorgien qui ferme ses portes. On se retranche sur un resto style Art déco. Il s’agit de commander vite car les cuisines ferment. On nous le fait sentir en nous amenant la note à peine les plats servis. Là dessus Laurent nous ramène à l’hôtel dans les deniers éclats de rires. Il faut dormir quelques heures car demain rendez-vous à 6H20 pour partir à l’aéroport….


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 9 - Le concert à Tachkent - Ouzbékistan . Plov et compagnie

Jour 9 - Le concert à Tachkent - Ouzbékistan . Plov et compagnie

7h du matin, le jour vers à travers les rideaux et me réveille. Je traîne jusqu’à neuf heures au lit.
9h30: Je retrouve Stéphane, Marina et Thibault au petit déjeuner. Comme moi leurs yeux se sont ouverts à 7h avec le soleil. On est tous trop fatigués pour dormir tard. Déjà pas mal de bidoche pour démarrer la journée dans les mets proposés par l’hôtel Uzbekistan. Pour ma part je vais me contenter d’un thé et d’un fromage blanc.
10h30: Nous faisons la connaissance d’un deuxième Dilshod, apparemment un prénom répandu par ici. Il est là pour nous conduire à la salle de concert. Il parle plutôt bien français. Les réglages son sont super laborieux. La salle a beau être ultra équipée, l’acoustique est très mauvaise. En plus le technicien qui est là pour nous aider est super crevé, comme nous. Il sort tout juste du festival international du film qui a eu lieu au même endroit. En plus, on apprend que le directeur lui a demandé de rester dormir sur place pour nous aider à nous installer. Je comprends mieux son manque d’entrain.
La balance son est interrompue par un producteur de film qui vient avec un acteur soit disant « connu » d’Ouzbékistan. Tous les deux nous propose de les rejoindre à Samarcande pour la clôture du festival. Étant donné que c’est à 4h de route on ne peut que décliner. On a concert dans 5H et Atelier demain avec les enfants. Le côté bling-bling du producteur a le don d’Agathe et Stéphane qui nous attend, moi et Thibault pour finir la balance. Avant de s’engueuler pour de bons, on choisit ensemble de baisser le volume général pour éviter les dégâts. Pendant ce temps là, Marina fait des essais de dessins en direct sur les écrans géants de la salle.
14H. Feruza, l’attachée à l’ambassade qui nous accompagne aussi comme traductrice, nous emmène au pas de charge acheter un truc à manger chez Kamolon. Là-bas, on cuisine du Plov, plat traditionnel, ouzbek, 24 heures sur 24. C’est un lieu essentiellement fréquenté par les locaux. On prend cinq portions qu’on revient déguster dans le parc attenant au Palais Renaissance.
15H. Après déjeuner, Thibault finalise le montage vidéo du jour. Marina complet son carnet de croquis. Stéphane et moi-même nous allons nous allongés pour une mini sieste réparatrice.
17H. C’est l’heure du concert et la salle se remplit. Au final, le son s’avérera moins catastrophique qu‘attendu. Le public est composé à la fois de ressortissants français et de locaux. Feruza traduit nos échanges et, malgré son excellent niveau en français, bute sur quelques jeux de mots comme « Leon le Che des verrats ». Le public est ravi et et nous lui offrons quelques CDs après le concert.
19H. Dilshod nous ramène à l’hôtel. Laurent ORIOL, du COCAC (coopération et action culturelle attaché à L’ambassade) nous attends pour aller boire un verre et manger quelque chose en ville. On attrait au Bier Regen, un grand truc où on boit des chopes de bière allemande en mangeant des plats Mexico-germano-ouzbek. Laurent a un faux air de Dominique A. Mais lui ne chante mais à enchaîné les postes comme contractuel dans différentes ambassades, la Biélorussie, l’Estonie, le Cameroun, la Zambie, Pakistan… Et maintenant l’Ouzbékistan. Son discours a lui seul fait voyager.
C’est ce que je m’apprête à faire en rêvant maintenant. Bonne nuit.


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 8: Arrivée à Tachkent - Ouzbékistan

Jour 8: Arrivée à Tachkent - Ouzbékistan

8H30. Après une nuit secouée par la train, on est reniflé au réveil par les chiens des douaniers à la frontière du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan. Ils sont montés dans le train pour effectué contrôle et fouille. Le chien ne trouve rien dans notre compartiment hormis une vieille qu’il gobe d’un coup.
10H30. Dilshod, directeur de l’alliance française, et Cherzod en charge des transports sont sur le quai à nous attendre. Direction l’hôtel Uzbekistan, un des plus anciens de la ville. Énorme bâtiment de 17 étages ayant accueillit plein de renommées comme Marcelo Mastroiani, la classe.
On a avancé d’une heure sur le décalage horaire donc plus que 3H de décalage avec la France. Par contre on s’emmêle complètement les pinceaux sur la conversion monétaire puisque 1€ = 13000 UZ ! Thibaut retire donc 2500000 UZ, le gars est millionnaire comme Chicos.
13H. Aujourd’hui on est off, pas de concert et pas d’ateliers, ce sera le seul de notre séjours. Alors même fatigués, on va se promener en ville. Direction le marché de chorsu. On y achète du safran, du thé et des foulards pour faire des cadeaux. D’un marchand à l’autre, les prix peuvent doubler, l’effet touriste. On s’assoit pour manger quelques comca (prononcer samsa, sorte de samousa) et brochettes.
17H. Retour à l’hôtel mais, au moment où je m’allonge sur mon lit pour une sieste réparatrice, mon téléphone sonne … Dilshod de l’Alliance et Feruza de l’Ambassade Française nous demande de venir à la salle où aura lieu le concert pour vérifier les conditions techniques. On arrive au Palais Renaissance où se déroule au même moment le Festival international du Film de Tachkent. On découvre la salle dominée par une multitude d’écrans de part et d’autre de la scène centrale. Ça pique les yeux …On fait des tests pour y incruster les dessins d’Ego. Il n’aura jamais été aussi gros ce cachalot.
19H. L’équipe du COCAC (coopération et action culturelle) d’Ouzbekhistan c’est à dire Laurent Oriol et Serge Bellini nous invitent au restaurant « Asservi ». Il y a aussi Dilshod, Feruza et don conjoint. Emmanuelle Faucilhon de l’Institut Français en Russie nous rejoint car elle est de passage à Tachkent pour le festival. C’est par son intermédiaire que cette tournée a pu avoir lieu. A l’origine elle devait se faire en Russie avant que la guerre en décide autrement. Les ouzbek sont des sacrés viandars. On y mange à nouveau des comca fourrés à la viande et des brochettes pour le plus grand plaisir de Thibaut et Stéphane. Pour ma part, je me rue sur les tomates et le jus d’estragon. C’est très bon.
Puis après une petite bière au Pélican beer et au lit. Ca y est j’y suis donc je vous dis à demain…


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 7: Départ de Bichkek au Kirghizistan

Jour 7: Départ de Bichkek au Kirghizistan - transit par Almaty au Kazakhstan et train de nuit pour Tachkent en Ouzbékistan

9H.La tête est lourde ce matin, due à la fatigue et peut être aussi à la pollution inhalée depuis deux jours à Bishkek.
10H. L’équipe de l’alliance française au complet, Beghaim, Beghai, Lisa et Alexandre, nous attendent devant l’appartement avec des cadeaux: de jolis chapeaux traditionnels kirghizes pour les gars et un foulard pour Marina. On retrouve le chauffeur qui nous a amené en taxi à l’aller. Il a troqué sa grosse Mercedes pour un mini bus. On va être à l’aise pour faire les 5h de route jusqu’à Almaty. Au moment de se dire au revoir, l’émotion est palpable.
11H30: comme à l’aller, descente du taxi et traversée de la frontière à pinces. Puis on attend que le taxi réapparaisse en inhalant de grandes bouffées de gaz de pot d’échappement. A la limite de la nausée.
15H30: c’est n retrouve Vivien Foucquet de l’AF d’Almaty accompagné par Serik qui récupère nos bagages pour les amener à la gare. Avant de prendre le train pour Tachkent à 18H30, on optimise à fond les 3H en allant nous promener dans le parc de des 28 gardes de Panfilov où trône un gigantesque mémorial dans le style « brutalisme » à la mémoire des soldats tombés durant la seconde guerre mondiale, Cet après-midi, l’ambiance y est bucolique. Beaucoup d’enfants circulent dans de petites voitures électriques téléguidées par les parents, d’autres personnes montent à cheval ou à bord de calèche. On prend le temps de visiter une église orthodoxe dont l’ossature en bois est la plus hauteau monde. On est trop tôt pour entendre les chants religieux. Dommage, selon Vivien, car ils sont magnifiques et beaucoup plus harmonieux que les monotones chants catholiques.
Vivien nous amène ensuite sur le marché principal d’Almaty pour y manger. On y trouve de tout, fruits, épicés, thé, viande, caviar, poisson fumé…. C’est très coloré et parfumé.
Mais il est l’heure de filer à la gare où le train pour Tachkent en Ouzbékistan nous attend. C’est parti pour 18H de trajet en train couchette.


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 6: Deuxième jour à Bishkek - Kirghizistan - L’ambassadeur

Jour 6: Deuxième jour à Bishkek - Kirghizistan - L’ambassadeur

La bande à Ego commence à prendre le rythme. 9H. Nous avons rendez-vous à l’école 26 pour installer le concert qui aura lieu l’après-midi. On découvre la salle qui a été décoré par les enfants pour l’occasion. On peut lire sur une grande banderole: « bienvenue à SuperEgo ». Stef et moi installons le matériel tandis que Thibaut démarre le montage de la vidéo du jour. Alexis, le jeune français de l’alliance, nous donne aussi la main. Marina est off et profite de sa matinée pour aller visiter le musée et récupérer sa carte bleue.
10H. Pause petit déjeuner avec Beghaim, la directrice de l’AF de Bichkek, qui nous amène dans un restaurant qui ne fait que du « salé ». Thibaut en profite pour tester un plat bien pimenté à base de nouilles en guise de bol de céréales.
11H. Retour à la salle. Beghaim m’informe que l’ambassadeur de France sera présent en concert. Svletlana, la prof de français, assiste aux balances son. Des petites têtes curieuses surgissent aussi parfois à la porte de la salle …
13H Déjeuner dans le même restaurant que le matin. Sur l’avenue défilent des matchrouka, c’est à dire des camions utilitaires reconvertis en mini bus où s’entassent les kirghizes.
Après déjeuner, chacun file de son côté pour les ateliers. Marina va faire des Ego en cartons tandis qu’on retrouve avec Stéphane les enfants pour un atelier chanson. Thibaut en profite pour peaufiner le montage de la vidéo du jour.
Beghai est là pour traduire nos échanges. Stéphane demande aux enfants de grimacer et de faire le cheval pour s’échauffer puis ils entonnent avec moi les refrains de « glaglagla » et « Dans mon bidon».
15H30. A peine le temps d’être présenter à François Delahousse, l’ambassadeur de France, et à son équipe que la salle se remplit pour le concert. Il y a le triple d’enfants prévus ! On pousse « le système son » dans ses retranchements.
L’ambiance est dingo! Les enfants à donf et pas mal d’entres eux filment avec leurs smartphones. L’ambassadeur s’esquive sur le clap-fesses de « Marlène la baleine »pour prendre, lui aussi, des photos.
Le concert s’achève avec les 200 enfants qui reprennent en chœur le refrain de « crazy family ». Un moment bien émouvant. Après le show, c’est selfies à gogo et photo avec les officiels.
19H. L’équipe de l’AF de Bichkek au complet nous invite dans un restaurant traditionnel. L’ambassadeur et son équipe sont aussi de la partie. Après nous, c’est bien François l’ambassadeur qui fait le show en plaçant chacun à table. L’idée étant d’échanger durant le repas. Il a aussi amené ses propres bouteilles de vin français. Il nous raconte qu’il était en poste avant Bichkek au Turkménistan, qu’il est tombé amoureux de l’Asie Centrale et d’une kirghize (de 30 ans de moins que lui glisse t’il dans l’oreille de Marina). Malgré la solennité de sa fonction, il affiche clairement ses émotions et ses opinions. Son intention est aussi de créer de l’emploi et seuls Total Énergie et EDF sont aptes, nous explique-t’il, à investir ici. Ceux là même qui saturent l’air à Bichkek et dérèglent la planète, pensai-je…
Triste paradoxe car Bichkek, nous dit-il, obtient la triste palme, une fois par an, de la ville la plus polluée au monde!
Il est accompagné par Etienne, fraîchement arrivé le matin même de France. En plein jet lag, il nous explique qu’il est là pour bâtir l’institut culturel franco-allemand.
Il y a aussi Guzel, l’assistante de l’ambassadeur. Issue de la prestigieuse école numéro 6 où on est intervenu la veille.
Elle nous explique que le pays est bien corrompu et qu’il faut payer pour tout. La santé est censée est gratuite mais dans les faits, il faut aligner 300€ pour un accouchement !
Après un repas des plus copieux à base de Plov, Alexis, le jeune français, nous emmène dans un bar qui nous ramène dans une ambiance européenne. Beaucoup d’expatriés et de la craft beer à gogo.
Un dernier taxi et au lit!


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 5 : Premier jour à Bichkek - Kirghizistan

Jour 5 : Premier jour à Bichkek - Kirghizistan

« ramenez nous la coupe à la maison » et aigle royal.

La journée démarre avec une très bonne nouvelle. La basse de Stephane a été retrouvée, eureka, nous voilà au complet et alourdît pour la suite. Le taxi pour Bichkek au Kirghizistan a 1h de retard. Mais on n’est pas déçu. C’est une bonne grosse Merco qui nous attend. Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais, les échanges risquent d’être limités durant les 4h de route. Le gars s’envoie des petites lampées d’une fiole dont le contenu nous restera à jamais inconnu. Il est plutôt adroit puisqu’il parvient à doubler des camions à plus de 160 km heures sur une 2 voies en regardant son smartphone. On doit descendre du taxi pour franchir la frontière à pieds. Une fois arrivés à Bishkek, l’équipe de l’alliance française nous attend de pied ferme devant l’école numéro 6. Il y a Beghaim, la directrice, mais aussi Beghai qui va traduire nos échanges avec les enfants, Alexis qui fait un service civil pour un an et Lisa. Les enfants sont déjà installés pour les master classe dessin et chanson. Ego est ici en terrain inconnu, mais rapidement les enfants poussent des « glaglagla atchoum » et, cerise sur le gâteau, ils nous préparés une petite surprise: 4 jeunes garçons entonnent « ramenez nous la coupe à la maison ». Thibaut se joint à eux aux percussions.
Après les ateliers, petite visite de la ville avec Alexis. Il nous donne quelques clefs sur lBichkek, nous apprend notamment que c’est la quatrième ville la plus polluée au monde car elle est chauffée en grande partie au charbon. Les éoliennes se développent mais on est loin du compte. L’hiver, la ville plonge dans un brouillard et on ne peut à peine y voir a trois mètres. Et même fin septembre l’air est âcre et pique la gorge. La terre de Bichkek tremble aussi tous les 2 jours même si ça se sent à peine. Mais les secousses empêchent la construction d’un métro (qui serait bien utile pour désengorger la circulation) et l’installation de centrale nucléaire (c’est pas plus mal). On croise un dresseur d’aigle qui nous propose de tenir l’animal royal à tour de rôle, c’est bien impressionnant. Même si, les aigles, on préfère les manger rôti avec de la béchamel ou les observer dans le ciel. La soirée s’achève sur une fausse note. Marine se fait avaler sa carte bleue, gloups. En espérant qu’elle soit digérée et rejeter d’ici demain… à demain donc


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 4: Deuxième jour à Almaty - Kazakhstan - Merci Vivien!

Jour 4: Deuxième jour à Almaty - Kazakhstan - Merci Vivien!

Deuxième journée à Almaty au Kazakhstan. Elle démarre par un petit déjeuner pharaonique en parlant géopolitique avec Vivien Fouquet, directeur de l’alliance française à Almaty et coordinateur des alliances en Asie centrale. C’est passionnant et beaucoup plus complexe qu’on ne peut l’imaginer vu de France. Le président Tokaïev s’est avéré un fin diplomate en réussissant tout à la fois à s’émanciper de celui qui l’a mis au pouvoir, Nazarbayev (qui y est resté 30 ans) avec l’aide de Poutine, tout en refusant de cautionner la guerre en Ukraine.
Direction ensuite l’alliance française pour une première Masterclass. On commence à s’habituer à échanger avec les enfants qui apprennent tout juste avec l’aide de Balzhan qui traduit nos échanges. On s’efforce de chanter le refrain de « Glaglagla » en russe, mais c’est mission impossible, le « brr brr brr » est trop dur à prononcer. Pendant qu’on trime, Marine est off et se ballade dans les montagnes à la recherche d’édelweiss Le déjeuner se passe dans la jolie cantine de l’école. On enchaîne ensuite avec une deuxième Master classe. La chanson « Ego le cachalot » demeure le tube incontournable même au Kazakhstan. Les enfants connaissent par cœur le refrain. Au même moment Marina, quelques salles plus loin, anime un atelier dessin. Le temps d’un café et c’est déjà l’heure du concert. On a écourté les interventions entre chaque chanson (qui sont traduites) pour gagner en rythme. Le résultat est au rendez-vous. Les enfants sont à bloc et rappeler à l’ordre par une femme à la voix de stentor !
En guise de remerciement, la directrice de l’école nous a préparé quelques petits cadeaux, notamment le fameux chapeau traditionnel Kazakh.
Jana nous emmène en début de soirée à un concert de musique traditionnelle Kazakh. On a peu l’impression d’assister au concours de l’Eurovision. Puis Vivien nous emmène dans un restaurant géorgien. Sachant que la gastronomie géorgienne était le nec plus ultra a l’ère soviétique. On s’en remet à lui pour commander et on n’est pas déçu. Au menu : ratchapouri et rinkali tout cela arrosé de Georgian wine et de tchatcha. La soirée s’achève en taxi qui se fait arrêter par la police, un classique ici. Là-dessus, je vous souhaite bonne nuit car il est plus d’une heure du matin et l’aventure continue vers le Kirghizistan demain matin.


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 3 : Almaty - Kazakhstan - Les retrouvailles avec Chico

Jour 3 : Almaty - Kazakhstan - Les retrouvailles avec Chico

Réveil aux aurores dans le train couchette quelque part dans les steppes du Kazakhstan entre Astana et Almaty. Les paysages sont hallucinants. Direction le wagon restaurant pour un p’tit dej où un voyageur nous demande de le connecter sur le profil d’Ego le cachalot sur Facebook. La connection n’est pas bonne, certaines zones sur terre ont été encore préservées de l’empreinte humaine.
Zana, l’adjointe de Vivien à l’alliance française d’Almaty, nous attend à la gare. Vivien est parti de son côté à l’aéroport pour récupérer nos bagages qui ont été retrouvé hormis la basse de Stef, qui accuse le coup.
Elle nous dirige à l’école 25 pour y déjeuner et où le concert aura lieu. On y apprend que ce fut l’école du président actuel du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaiev. Hasard ou non, cette école a été refaite à neuf et dispose d’une technologie hallucinante. Pour preuve, le giga écran à leds qui nous servira à projeter nos dessins durant le concert.
On retrouve à cette occasion notre matériel son et Chico le croco qui a interrompu sa tournée aux Seychelles. Le sac qui contient nos costumes est imbibée de bière et bon pour le pressing. Les bagagistes profitent bien durant les coresponsables à la Turkish Airlines! Après être passés par l’atelier dessin de Marina, les enfants affluent dans leur petits costumes. C’est Balzhan qui fera le relai entre eux et nous durant le concert. Costumes ou pas, les enfants restent des enfants et se mettent à gigoter des les premières notes de musique. Après le concert, Vivien tient à nous faire découvrir un lieu incontournable à Almaty, le Banya, autrement dit les bains sur le modèle sibérien. On passe d’un sauna chauffé à 140 degrés à des bains d’eau glacée. De quoi faire passer le jet lag et la fatigue d’Ego d’une seule traite.
La soirée se termine dans un sympathique restaurant Kino du nom du groupe mythique russe. Et demain on remet ça!


Ego le cachalot en tournée en Asie Centrale

Jour 2 à Astana- Kazakhstan : Lundi 25 Septembre 2023

Jour 2 à Astana- Kazakhstan : Lundi 25 Septembre 2023

Premier concert et premiers ateliers … sans Chico

Réveil matinal. Le jet lag et le peu de sommeil donne l’impression d’être arrivés depuis 7 jours, nous en sommes au deuxième… Toujours pas de nouvelles des bagages et de Chico. Irada nous attend à l’hôtel pour nous emmener à l’école Miras. Marina part de son côté pour faire son premier atelier dessin. Pour Thibaut, Stef et moi même, direction la salle de concert où Tomiris traduira nos échanges avec les techniciens. Stéphane découvre sa basse de prêt, Thibaut jouera assis, les bongos coincés entre les genoux et moi sans entendre ma voix faute de retour. Les enfants remplissent les fauteuils, Alex, conseiller à l’ambassade de France, présente la bande à Ego, c’est parti!
La magie opère, les enfants sont aux anges. Ceux de l’école française réagissent du tac au tac, ceux de langue russe et kazak avec un léger retard, le temps que la jeune Asem traduisent nos interventions. Remerciements, photos et déjeuner à l’hôtel où le directeur nous propose de faire jouer ses relations auprès du boss d’Air Astana pour récupérer nos bagages.
A 14h30, le mini bus de l’ambassade nous conduit à l’école 17 pour un atelier/rencontre avec les enfants apprenants en français. Petite séance d’échauffement avec Stephane qui propose de faire le cheval, emblème animal du pays. On chante, on danse, … Les rires et les étoiles dans les yeux des enfants nous font oublier les désagréments des bagages perdus.
La journée n’est pas terminée, ballade dans la ville, visite d’un centre commercial où une plage artificielle a été recréé au dernier étage. L’air marin est loin, ici ce sont les effluves du KFC qui prédominent…
On traverse en soirée la ville et ses embouteillages.
Arrivée à la gare d’Astana où on embarque dans un train de nuit pour Almaty à 15h de là. Fraîchement installés sur nos couchettes, je découvre un message de Vivien Fouquet de l’Alliance Française d’Almaty : 5 des 6 bagages ont été retrouvés et nous attendent là-bas ! Youhou! Mais quel est le bagage manquant?